Simulacre en Grèce afin d’éviter le trop plein

Devant l’accumulation de problèmes, la page grecque devait être impérativement tournée. Point trop n’en faut. Mais c’est à un simulacre que la dernière réunion de l’Eurogroupe nous fait assister, qui consiste pour l’essentiel à repousser de dix ans, en 2032, le moment où les grecs devront rembourser les prêts européens. Les négociations finales ont été ardues, mais elles ont finalement abouti, car c’est à ce prix que la page pouvait être affichée comme tournée.

Dans l’attente repoussée de son démantèlement, l’Union européenne se décompose

La crise allemande bat son plein. Les alliés bavarois CSU d’Angela Merkel n’ont pas voulu lui accorder les deux semaines de répit qu’elle demandait, avant la tenue du sommet européen, afin de négocier au mieux la future interdiction de pénétrer en Allemagne des réfugiés clandestins ainsi que de ceux qui ont été enregistrés dans le pays européen de leur arrivée qu’ils exigent.

Les lignes bougent de tous les côtés

La provocation de Matteo Salvini a atteint son but au-delà de toute espérance. Il a mis en évidence la cacophonie européenne qui ne demandait qu’à se réveiller à propos des réfugiés et dont il entend profiter. Elle ne va pas manquer de s’exprimer lors du sommet de fin juin, où une nouvelle réglementation succédant à celle Dublin n’a aucune chance d’être trouvée. Entre répartir une immigration sélectionnée grâce à la redéfinition du droit d’asile et barricader les frontières de l’Europe, le choix est impossible.

Le compte n’y est pas, la dynamique du conflit est préservée

Pour couper court à toute spéculation, Angela Merkel a rompu un silence soigneusement entretenu depuis des mois. Elle a d’abord explicité ce que le porte-parole du gouvernement allemand Stefan Seibert entendait hier par l’adoption d’une attitude d’ouverture vis-à-vis du nouveau gouvernement italien : elle propose aux jeunes chômeurs qualifiés italiens de venir travailler en Allemagne.